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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/271

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LLS liOMA.NClEUS 263

déscrlé IIi-hman Melvii.lk (1819-91) aussi complètement que Slinms, lui ;i enfin souri de nouveau depuis qu’une génération avide de récils remplis d’aventures pas trop improbables et de lumière tropicale a accepté avec une certaine complaisance la réédition de livres qui lurent chaudement recommandés par Robert Louis Stevenson. I/auteur de Tijpee naf[uit à New York et y mourut après une longue maladie. 11 lut surtout stimulé par son amour de l’aventure qui le poussa ii déserter l’agriculture, dès son plus jeune âge, pour s’embarquer comme mousse. Après quoi il essaya de l’enseignement, mais s’embarqua de nouveau en 1841, cette l’ois sur un baleinier en partance pour les mers du Sud. La cruauté de son capitaine le décida — ainsi qu’un de ses compagnons, le Tobv de Typee — à abandonner le navire pendant un mouillage dans les îles Marquises. C’est alors que se placent les aventures racontées d’une façon si intéressante dans Tjipee, qui fut publié en 1846, peu après le retour de Melville à la civilisation. Son livre réussit très bien en Angleterre et en Amérique, bien que certaines personnes ne voulussent point accorder créance à ce récit, non plus qu’à Oomoo, qui le suivit immédiatement. Le mariage et le succès littéraire transformèrent alors l’aventurier en un homme de lettres assez fécond. Mais dès 1848, le chaotique roman intitulé Mardi donna des indices d’aberration et de la ruine éventuelle d’une intelligence pleine de promesses. Cependant sa carrière littéraire était loin d’être finie ; car, après deux autres bons livres d’aventures, il publia, en 1851, son chefd’o ^uvre, Mobij Dick^ or the White Whale. Le souffle de la mer l’inspire ; on y trouve toute la passion, tout le charme du plus aventureux de tous les métiers aventureux. Dans celte œuvre inégale, Melville s’est proba-