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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/272

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264 LA PÉRIODE LOCALE (1830-1865)

blement surpassé lui-même. Il publia plusieurs autres livres, tout en remplissant, comme son ami Hawthorne, ses fonctions à la Douane ; mais aucun d’eux n’est comparable à ses premiers ouvrages. L’un des derniers, Israël PoUei mérita les éloges d’Hawthorne à cause de ses portraits vigoureux de Franklin et de Paul Jones, mais rien ne justifierait la réédition de ces productions qui datent du déclin de l’auteur.

Il nous reste à mentionner le Rév. Sylvester Judd (1813-53), natif du Massachusetts, mais qui fut quelques années pasteur unitaire dans le Maine. Certaines de ses œuvres, comme le poème religieux Philo, ne méritent même pas la critique, mais son roman transcendantaliste, 3/<2/’^o/r^ (1845), justifie vraiment une partie de son soustitre, « a taie of the real and the idéal ». La partie « réalité » du livre se trouve dans ses descriptions du paysage et de l’humble existence de la Nouvelle-Angleterre, à l’exactitude et au charme de laquelle bien des autorités compétentes, parmi lesquelles Lowell, ont apporté un tribut bienveillant, et même enthousiaste. La partie « idéal » est mieux comprise par ceux qui ont la patience de la lire. C’est certainement un modèle digne du transcendantalisme à son meilleur moment, mais les indications qu’il donne sur la voie à suivre pour aller au ciel sont un peu chaotiques. Cependant, comme ses confrères en transcendantalisme, Judd, dans ce roman et dans un autre, Richard Edney (1850), impose le respect par ses hautes aspirations ; ni lui ni les autres écrivains de second ordre que nous venons d’examiner ne doivent être complètement éclipsés par les deux brillants génies auxquels notre chapitre est principalement

consacré