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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/275

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LES POKTES 2(17

(jn’olle dût être clisculée, n’en tlevalt pas innliis (liu’cr. l/im d’eux, au moins, Nathaniel l^irkcr Willis, jouissait de la célél)rité temporaire que procure une brillante facilité.

Le doyen des principaux poètes de la Nouvelle-Angleterre, après Emerson, dont les vers restèrent de longues années sans être recueillis, fut Henry Wadsavokth LoNCFELLOw (1807-1882), le plus populaire de tous, et l’un des poètes de langue anglaise les plus célèbres et les plus aimés du xix^ siècle. Il naquit d’une excellente famille à Portland, Maine, le 27 février 1807. De bons livres, de bons parents, de bonnes études, en firent un aimable garçon, plein de promesses ; l’existence indépendante, sans contrainte, qu’il mena, errant sur les quais en la compagnie des marins, dans le décor de la magnifique rade de Portland, favorisa son penchant naturel à rimer. En 1822, il entra en seconde année au collège Bowdoin, où il eut pour camarade Hawthorne. Il y reçut une instruction solide sinon très étendue, lut énormément et envoya à un magazine de Boston des vers qui furent très admirés. Ils n’ont pas de valeur propre, bien (ju’on constate avec surprise leur peu de rapports avec la poésie romantique alors en vogue. Somme toute, Longlellow eut un tempérament paisible ([ui le porta vers les choses sentimentales plutôt que vers la passion violente.

Après avoir obtenu son diplôme, il rêva naturellement une existence littéraire ; mais, par contre, son père désirait fort le voir embrasser la carrière du droit. Heureusement, on lui donna a entendre que s’il travaillait dans ce sens, on lui réserverait la chaire de langues modernes qu’il était question de créer ii Bowdoin. Son père lui fournit l’argent nécessaire et Longfellow partit pour