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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/277

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i.Ks PORTES 2r,y

heureux mariage et on lui offrit la suecession ilc Tickuor, à Harvard, l’^ii avili 1835, il emmena sa femme en Europe, avec l’intention cette fois de consacrer ses études surtout à l’Allemagne.

L’Angleterre, le Danemark, et la Suède attirèrent tout d’abord les voyageurs, la poésie suédoise exerçant sur Longfellow une influence dont il ne put se défaire. En Hollande, sa femme mourut ; cet événement, assurent ses biographes, lut un moment critique de son existence ; sa nature douce et émotionuable en fut profondément alTectée ; il éprouva le besoin de s’épancher, il écrivit pour se consoler et il réussit n consoler les autres. Il se laissa aussi volontiers envahir par le charme sentimental de la littérature allemande.

Sur la fin de 183G, il prit possession de sa chaire d’Harvard, qu’il garda jusqu’en 1854. Cette tache pédagogique lui fut fastidieuse, et Jjien qu’il s’en soit consciencieusement acquitté, le poète et l’homme de lettres, qui subsistaient sous le pédagogue, semblent avoir prédominé en lui. L’organisation du collège était encore assez primitive ; mais Longfellow y avait déjà assez à faire pour trouver la besogne pénible. D’un autre côté, la fonction était assez rémunérée pour lui permettre de vivre confortablement a la célèbre Craigie House, sans avoir a recourir aux travaux sur commande. Enfin, Cambridge et le voisinage de Boston lui ofîVirent une société conforme à ses goûts ; un second mariage lui apporta l’agrément et les joies de la famille. Ce fut, sous bien des rapports, une vie idéale pour un homme qui ne possédait ni un grand esprit ni une volonté supérieure, mais qui était doué d’une sensibilité exceptionnelle.

Nous ne nous étendrons pas davantage sur la biograplîie de Longfellow qui, i» part la mort tragique de sa