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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/291

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LES POETES 283

rythmes nu’il emploie et, jusqu’i» un certain point, des sujets nuil traite, — le lait que le goût populaire en matière d’humour est sujet ii de rapides changements et ([ue la plupart des œuvres de Holmes sont h ce point locales qu’elles en sont même provinciales à l’excès — tout cela a suggéré à certains critiques des doutes sur la solidité de son œuvre. Naturellement, nous avons une édition complète de ses écrits d’oîi l’on n’a même pas omis ses articles médicaux ni ses Essais de circonstance dans les magazines ; mais la place accordée à un auteur, sur les rayons de leur bibliothèque, par les hommes de sa génération n’en impose pas forcément h la suivante. O. W. Holmes naquit à Cambridge, le 29 août 1809 ; son père était le Dr. Abiel Holmes, excellent compilateur d’importantes Annals of America. Par ses origines, il appartient à cette caste brahmine, si bien décrite par lui dans le premier chapitre dCElsie Venner, et contre la rigide théologie de laquelle il opposa toute l’animosité dont sa nature généreuse le rendait capable. C’est dans le calme village académique de Cambridge qu’il grandit et reçut sa première instruction ; puis il entra a Harvard, obtenant son diplôme avec cette promotion de 1829 célébrée par lui dans ses poèmes. C’est à cette promotion qu’appartient aussi le Dr. Samuel F. Smith, qui, trois ans après avoir quitté lUniversité, écrivit les strophes que, laute de mieux, les Américains ont adopté comme hymne national. Holmes était admirablement désigné pour devenir un lauréat de concours, car il continua à résider près du collège, s’abreuvant de ses traditions. Et, par la suite, ii mesure (|ue le groupe des anciens condisciples diminua, son habileté ii exprimer l’émotion des souvenirs communs et les sentiments de solidarité fit de lui le poète idéal pour les pièces commémoratives