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LUS POLIES TXJ

grande joie du père, mais elle lui fut ravie au bout d’un peu [)lus d’un an. Cette joie suivie si tôt de ce chagrin contribuèrent à mûrir profondément l’esprit de I.owell, comme le montrent « The Chaiiirelint^ » cl d’autres poèmes. Une seconde fille vint lui apporter le bonheur une fois encore, et son activité littéraire s’en ressentit aussitôt. Les Bii^Iow Papers furent repris et une seconde série de Poems parut ; il écrivit de nombreux articles politiques pour le Standard et des essais littéraires pour de graves et importantes revues. Enfin, 1848 fut son anniis mirabilis, non seulement en lui permettant de profiter de l’esprit et de la sagesse du Rév. Homer Wilbur et des intéressants amis de ce dernier, Hosea Biglow et B. Sawin, Esq., mais aussi en poussant « G. P. Putnam, Broadway », h lui publier .4. Fable for Critics.

L’humoriste capricieux, spirituel et grave, le patriote intrépide, qu’avait si longtemps dérobé aux regards du pu})lick’ Lowell s’elTorcant vers la beauté et vers la profondeur, se révélait enfin. Il avait découvert l’aliment littéraire qu’il pouvait le mieux s’assimiler. S’inspirant des humoristes américains qui l’avaient précédé, il place des discours et des jugements politiques dans la bouche des paysans de lu Nouvelle-Angleterre, pris sur le vif et parlant le meilleur dialecte vankee qui ait été noté jus(ju"ici pour le plus grand plaisir du genre humain.

Dans cette preniière suite des Bigloiv Papers triomphent sans contredit l’esprit satirique et la poésie humoristique de l’Amérique, et bien des regards depuis lors se sont tournés anxieusement vers cette œuvre, lorsque la nation parut s’écarter du droit chemin et qu’il n’y eut plus de Lowell pour la ramener par ses railleries.