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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/307

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LES POÈTES 299

duit pas une impression très dillérente. On v sent moins Teflort, saut dans la longue ode à la mémoire du grand naturaliste Agassiz. Dans ce dernier recueil, plusieurs poèmes révèlent un goût plus raffiné pour la forme poétique et particulièrement Ivrique qui caractérise la poésie britannique et américaine pendant le dernier quart du xix* siècle. Son génie subit jusqu’il la lin des influences diverses, mais au moins deux fois

— dans les Bii^lo^v Papers et dans les odes — il secoua toute contrainte et se plaça peut-être au-dessus de tous les autres poètes américains, à l’exception de Poe et de ^VIlitman. Dans les deux cas, ce fut son amour pour son pays qui porta le coup libérateur.

Dans l’intervalle, la réputation de Lowell comme prosateur et comme critique avait dépassé sa réputation de poète. En 1867, il avait commenté Lessing et Rousseau, et donné son ravissant portrait d’Edmund Quincv, « A Great Public Character ». Au cours des années suivantes, il exprime son amour et sa connaissance de la nature dans c( My Garden Acquaintance », puis vient : ic On a certain Condescension in Foreigncrs », et enfin un essai intéressant, mais parfois erroné, sur Chaucer, qui parut dans lu Nortli American. Ses principales œuvres en prose, groupées dans Ainona my Books (1870) et Mi/ Sliidy Windows (1871), prouvèrent aux Américains que leur distingué poète était aussi leur plus éminent critique et de beaucoup leur plus grand homme de lettres, dans le sens le plus technique du

terme. Pourtant l’insuffisance de ses cfains littéraires

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l’obligea il vendre une partie d’Elmwood en 1871, en vue de se procurer un revenu convenable.

En 1872, il résigna ses fonctions de professeur et passa il l’étranger deu.x années agréables. A son retour,