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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/308

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300 LA PERIODE LOCALE (1830-1865)

il reprit ses travaux, publia une seconde série de Among my Books (1876) et écrivit ses Mémorial Poems. La politique corrompue de la seconde administration de Grant l’incita à se mêler quelquefois aux luttes politiques du moment. Peu de temps après, grâce h ses amis et surtout à Mr. William Dean Howells, on lui offrit la légation d’Autriche. Il déclina l’offre, mais en insinuant qu’il aimerait voir jouer une pièce de Calderon, son poète favori.

En conséquence, il fut nommé ministre en Espagne et rejoignit son poste en juillet 1877. 11 le garda trois ans, étudiant faits et gens, envoyant d’excellents rapports h Washington, montrant de la bonne grâce dans ses relations avec la cour, perfectionnant ses connaissances dans la langue et la littérature qu’il affectionnait tant et trouvant le loisir de voyager. Nulle question internationale particulièrement menaçante ne s’étant élevée au cours de cette mission ni au cours de celle plus importante dont il fut chargé à Londres de 1880 h 1885, il est impossible de déterminer jusqu’à quel point il était qualifié pour la tâche particulièrement délicate de la diplomatie.

Pourtant Lowell rendit d’éminents services à son pays en Grande-Bretagne. A bien des égards l’Amérique n’avait jamais envoyé à la mère-patrie de représentant plus autorisé. Il fut le champion de la culture américaine près d’une nation qui n’était pas bien sûre que l’Amérique pût exporter cet article. Il avait montré par ses critiques politiques et littéraires qu’en appréciant comme il convenait les gloires britanniques, il n’en avait pas moins une très haute opinion de celles de son propre pays. Bref, il réussit à établir les bases solides de cette amitié entre la Grande-Bretagne et l’Amérique dont le développement rendit mémorables les dernières années