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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/325

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positions de ce genre, elles paraissent factices, elles dépassent les productions similaires d’autres Américains frappés comme lui du charme de la vie orientale, et elles possèdent des mérites de style et de pensée qui justilient la louange.

De 1850 à 1860, i’aylor entreprit plusieurs voyages et de pénibles tournées de conférences, h la suite desquels les relations qu’il en publia accrurent universellement sa réputation.

La plus grande partie de l’argent qu’il récolta ainsi fut employé à l’acquisition de biens fonciers dans son Etat natal, ce qui lui fut finalement une source d’ennuis. 11 s’était remarié en 1857 avec une admirable compagne, Marie Hansen, qu’il avait rencontrée à Gotha ; et plus tard, h Cedarcrttft, ils pratiquèrent une hospitalité généreuse dont s’ofl’ensèrent leurs sobres voisins, qui observaient rigidement une abstinence complète. Tavlor se vengea dans son premier roman, Hannah Tlmrston (1863), qui est une satire du provincialisme américain ; mais ce n’était pas là le moyen d’atteindre ses censeurs et il allait bientôt lui-même avoir de pires épreuves à supporter.

A la veille de la guerre, l’activité deTaylor fut multiple. 11 fit une campagne de discours en faveur de la cause de l’Union, fut correspondant de guerre, partit en Russie comme secrétaire du ministre américain, eut l’occasion d’ouvrir les yeux du prince Gortchakof sur le véritable état des affaires en Amérique, ne réussit pas à obtenir le poste de ministre en Russie ou en Perse, puis, toujours agité et infatigable, se mit à écrire des romans. Ilannali Tliurston eut beaucoup de succès — beaucoup plus que n’en méritait l’ouvrage — et un an après il publiait Julin Godfrcj s Forlunes (186’i), récit où se retrouvent