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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/329

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côté se trouve la conviction la plus sincère, mais poiit- »>tre y a-l-il un léger et naturel surcroît d’intensité clans les poèmes où s’expriment l’émotion défiante et le regret de certains poètes du Sud, comme John Kandolph Tiiompson, le Dr. Francis 0. Ticknor, « le Père » Abram J. Ryan, et Mrs. Margaret J. Preston.

Deux amis de Bavard Taylor, également pennsylvaniens, Georges Henry Boker (lS2.’5-90) et Thomas Buchanan Read (1822-72), bien que poètes de tempéraments dillerents, pourront être rapprochés, car tous deux illustrent le développement de la littérature dans les Etats du Centre et tous deux démontrent combien il est difficile pour un poète d’écrire même un vers vraiment durable s’il n’a pu tirer de son pays et de son siècle le meilleur de son inspiration. Boker était né i Philadelphie ; riche, très instruit, ayant beaucoup voyagé, il possédait de réels talents poétiques, particulièrement pour la composition dramatique. A la suite d’un volume de poésie paru en 1847, il écrivit une tragédie, Calaynos, qui, en 1849, eut une longue série de représentations à Londres. On joue encore sa Francesca da Riinini, postérieure de quelques années : c’est là une preuve convaincante de ses mérites d’auteur dramatique. Mais cette dernière pièce même, malgré des scènes émouvantes et certains passages en vers libres pleins de vigueur, ne peut se lire sans laisser l’impression que, si les pièces de Shakespeare iont la gloire de la race anglo-saxonne, elles ont exercé une influence des plus néfastes sur les poètes-dramaturges modernes. Parmi les autres drames de Boker qui parurent, en même temps que quelques-uns de ses poèmes, en deux épais volumes (1856), deux peut-être, Anne Boleyn el Leonor de Cuzman peuvent passer

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