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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/330

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322 LA PEKIODE LOCALE (1830-18G5)

pour vraiment bons. Les poèmes contenus dans ces volumes n’ont jamais, pour des motifs difficiles à déterminer, joui de la faveur qu’ils méritent dans la littérature américaine. On a souvent, et à juste titre, cité favorablement certains passages de son trop long poème, « The Ivory Carver » ; un ou deux de ses chants et ballades, entre autres « The Rose of Granada », sont restés connus des amateurs de poésie ; mais on ne peut pas dire que la force relative et l’excellence générale de ses vers, particulièrement de ses sonnets, aient jamais joui d’une juste considération. Il continua d’écrire, mais, à son grand chagrin, sans autre profit pour sa réputation que de lui valoir des situations diplomatiques, telles que les légations de Turquie et de Russie. De ses autres publications, on ne remarque qu’un seul poème, « Dirge of a Soldier », composé i» propos de la mort du général Philip Kearny.

La carrière de Thomas Buchanan Read fut essentiellement américaine ; si sa poésie l’avait reflétée plus fidèlement, il aurait exercé un attrait plus durable sur les lecteurs. Il naquit dans le Chester County, Pennsylvanie, fut mis en apprentissage chez un tailleur d’où il s’enfuit pour apprendre le métier de cigarier à Philadelphie. En 1837 il se rendit à Cincinnati où, grâce, à la protection d’un sculpteur, de peintre d’enseignes il devint en quelques années peintre de portraits. Il erra çà et là, peignant ce qu’il pouvait et ce qu’il trouvait, et augmentant son pécule par divers autres moyens. Vers l’âge de vingt ans, il commença h écrire des vers pour des journaux de Boston. Puis, après un second séjour à Philadelphie, il ne tarda pas à partir pour l’Italie, où il passa plusieurs années à étudier et à peindre. De nombreux volumes de vers contribuèrent à étendre sa réputation