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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/351

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POÈTES ET nOMANCIEns 343

Mrs. Stowe, et qu’elle comprend deux ailleurs qui connurent le succès au cours de leur brève carrière : Théodore Winthrop et Fitz James O’Brien.

IlAuniET Beecher naquit ii Litchfield, Connecticut, le 14 juin 181 1 — et non 1812 comme on l’indique souvent. Elle était le sixième enfant de Lyman Beecher (1775- 1863), prt’dicateur remarquable qui fut longtemps un pilier du Congréganisme en Nouvelle-Angleterre et dans l’Ouest. L’une des sœurs d’Harriet, Catherine (1800-1878), se consacra h l’éducation et à l’amélioration générale du sort de la femme. L’un de ses frères, Henry Ward (1813-1887), fut le plus fameux prédicateur de son temps. Les services qu’il rendit en Angleterre en contribuant à opérer un revirement du sentiment populaire en faveur de la cause unioniste pendant la guerre civile, sont son plus beau titre de gloire. De toute sa brillante famille, Harriet est celle qui sera le moins oubliée. Elle montra dès son enfance d’exceptionnelles qualités d’esprit et de sentiment. Elle s’adonna de bonne heure à la lecture et, pour elle comme pour tant d’autres, les Mille et Une Nuits furent le livre révélateur. Elle était continuellement dans le cabinet de son père et jetait des regards d’envie sur les énormes volumes de théologie qui devaient lui être utiles plus tard pour TJie Ministers Wooing. Il est assez curieux que le Dr. Beecher ait poussé sa fille à lire Byron. La mort du poète l’alTecta vivement et elle se rappela toujours le sermon que fit son père sur cet événement.

Encore tout enfant, Harriet fut envoyée à l’école que dirigeait sa sœur Catherine, à Hartford ; elle y écrivit un drame en vers, dont les quelques exemplaires qui nous restent dénotent une assez remaïquable faculté d’assimilation de ses premières lectures. Comme antidote à la