Aller au contenu

Page:Trent - Litterature americaine.djvu/352

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

344 LA PÉRIODE LOCALE (1830-1865)

poésie, on lui donna V Analogjj , de Butler, œuvre avec laquelle elle parvint à se familiariser. En 1825, elle se « convertit », mais quelque temps après elle ressentit une sorte de mélancolie religieuse qui explique en partie l’insistance qu’elle met à parler de la religion dans ses romans. C’est pourtant à ce sentiment religieux, encouragé par les tendances de toute sa famille et en particulier par l’enthousiasme de son père pour l’antiesclavagisme, que nous sommes redevables de h/ Case de Voncle Tom. En 1826, le Dr. Beeclier fut appelé h une paroisse de Boston, où il soutint vaillamment l’orthodoxie contre l’Unitarisme triomphant. Harriet ne fut pas très exposée à l’influence des idées libérales de la cité, car elle passa presque tout son temps h Hartford comme élève et auxiliaire de Catherine. En 1832, son père fut nommé directeur d’un nouveau collège de théoloçrie à Cincinnati ; Catherine et Harriet l’accompagnèrent pour y fonder une école. C’est dans cette vivante ville de rOhio qu’Harriet publia son premier ouvrage, une géographie scolaire ; elle réunit aussi en volumes des cours et des essais, visita le Kentuckv, assista aux premières émeutes contre les abolitionnistes et enfin s’efforça de consoler un professeur du séminaire qui avait perdu sa femme. Cette entreprise eut pour épilogue, en janvier 1836, le mariage de la jeune (ille avec le Rév. Calvin E. Stowe (1802-1886).

Les années qui suivirent immédiatement son mariage furent partagées entre les soins maternels et domestiques et son travail littéraire, qui consistait surtout en articles de journaux. Des chagrins domestiques survinrent avec de longues absences dues a l’état de santé de l’un et l’autre époux, et aucune œuvre importante ne marque cette période malgré les encouragements que Mr. Stowc ne cessa de