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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/38

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30 LA PÉRIODE COLONIALE (1607-1764)

celui de Bradford, l’évêque de Londres accorda la permission de le copier et de l’imprimer, et c’est ainsi qu’en 1856 fut comblée une regrettable lacune de notre littérature primitive. Finalement, en 1897, l’évêque Creighton remit gracieusement le manuscrit a la garde du gouverneur du Massachusetts.

11 est inutile de s’arrêter longuement sur le traité topographique et ethnologique de William Wood, New Englancfs Prospect, bien qu’il soit plus intéressant que ne le sont généralement les ouvrages de cette utile catégorie. 11 ne convient pas davantage d’analyser les narrations personnelles de toutes sortes qui ont été tirées de l’oubli par les soins dévots des sociétés paléographiques et historiques . On peut cependant rencontrer de temps en temps, dans ces récits, quelque passage qui jette un jour intéressant sur l’aptitude de l’esprit puritain à voir dans d’heureuses coïncidences l’influence divine. Ce fut, par exemple, une heureuse inspiration pour la femme du capitaine John Underhill de persuader ce valeureux guerrier de porter son casque dans son expédition contre les Indiens Pequots ; grâce à cette précaution sa vie fut sauve et il put donner au monde son ouvrage News from America. Plusieurs années après, un collègue d’Underhill, le capitaine John Mason, écrivit une relation de la même expédition, dans laquelle il expose d’une façon pleine de noblesse ses idées sur la tactique militaire ; son récit se poursuit en phrases nettes et simples et exprime toute la confiance d’unJosué dans l’intérêt que prend Jehovah à son entreprise.

Bien plus important que ces chefs militaires nous apparaît le gouverneur John ^YI^THROP, le pacifique fondateur du Massachusetts. Winthrop appartenait à une classe sociale plus élevée que son collègue Bradford ; il