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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/386

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378 LA PÉRIODE LOCALE (1830-1865)

Fiske et Edward Eggleston, qui réussirent d’ailleurs tous deux dans d’autres genres de compositions.

Le premier des successeurs d’Irving qui s’acquit une certaine popularité à la fois au dedans et au dehors, est William Hickling Pf.escott (1796-1859), du Massachusetts. Il naquit à Salem, d’une lamille distinguée, fut diplômé à Harvard, perdit presque la vue par accident, maintint avec une fermeté remarquable sa détermination de se faire une existence littéraire à l’imitation de Gibbon, poursuivit des études approfondies, fit choix de la période de Ferdinand et Isabelle comme premier domaine de ses travaux, et enfin publia ses trois volumes h la fin de 1837. On sait ce qu’il raconte lui-même sur la façon dont on lui faisait la lecture pendant des heures entières, comment ses notes étaient prises et classées et comment il se servait d’une machine h écrire primitive et encombrante. L’ouvrage fut accueilli avec une faveur extrême aussi bien en Amérique qu’en Europe, car le sujet avait été bien choisi, préparé avec les documents nécessaires, l’œuvre admirablement construite, écrite dans un style facile et plein de dignité. Encouragé à juste titre, Prescott choisit un autre sujet pittoresque convenant à son talent de narrateur, et, en 1843, fit paraître VHistorji of tlie Conquesl of Me.rico, qui est probablement son œuvre la plus remarquable au point de vue de la valeur littéraire. Quatre ans plus tard suivirent les deux volumes de VHistory of the Conquest of Peru, pendant l’élaboration desquels sa vue, qui avait paru s’améliorer, s’aflaiblit de nouveau. Dans l’intervalle, il réunit en volume les savants articles qu’il avait composés à ses moments perdus pour The North American Review, et il V ajouta une esquisse biographique consacrée à