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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/388

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380 LA PERIODE LOCALE (1830-1865)

instruction. Après avoir étudié à l’école qu’avait fondée Bancroft, il entra à Harvard, et de là, muni de son diplôme, il alla suivre des cours h Berlin et a Gottingen. En cette dernière ville, il se lia intimement avec Bismarck. De retour en Amérique, il épousa une sœur du poète Park Benjamin et pul)lia un récit, Mortons Hope (1839), qui, avec son roman de mœurs coloniales Merry Mount (1849), n’est pas sans intérêt pour l’amateur de curiosités littéraires. Dans l’intervalle, Motley avait tàté de la diplomatie à Saint-Pétersbourg et de la législation à Boston ; il avait en outre écrit pour The Nortli American Review des articles qui, selon ses amis, annonçaient un grand talent. On retrouve ces promesses de talent dans ses premières lettres, publiées en 1889 par son ami George William Curtis. et qui comptent parmi les plus intéressantes de la littérature américaine. Cependant elles s’occupent tellement des célébrités anglaises, et Motley lui-même, grâce aux mariages de ses sœurs, lut si mêlé à la société britannique, que les deux volumes présentent un intérêt plutôt international. Le récit des occupations personnelles de l’auteur, des réceptions, etc., enlève à sa correspondance beaucoup de sa valeur morale ou psychologique, mais les lettres écrites pendant la guerre civile sont dignes d’un homme supérieur.

C’est vers trente-deux ans que Motley commença à prendre intérêt à l’histoire de la Hollande et se mit à l’étudier sérieusement. Embarrassé devant le petit nombre de documents dont il disposait, il fit voile vers l’Europe en 1851, avant de pousser plus avant son œuvre. Il travailla à Dresde, h la Haye, à Bruxelles, puis vint à Londres où il prépara la publication de son ouvrage, The Rise of the Dutch Republic. Murray le lui ayant