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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/395

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HISTORIENS, CRITIQUES, PUBIJCISTES 387

leur genre. Encore plus ([uc la correspondance de Motley, elles appartiennent autant à TAngleterre et à D’Europe qu’à l’Aniérique, car Ticknor lit, pendant sa longue existence, la connaissance d’un nombre extraordinaire de grands lioninics. Cependant ces volumes eussent été plus intéressants s’ils n’avaient traité que de Ticknor seul. Fils d’un nuuchand philanthrope, il naquit à Boston. Elève précoce, il obtint son diplôme à Dartmouth en 1807, poursuivit ses études dans sa tamille et, en 1813, lut reçu au barreau. Mais la situation d’homme de lettres l’attirait davantage et il résolut bientôt d’aller en Allemagne pour se perfectionner dans l’art littéraire. L’accomplissement de ce dessein fît de Ticknor le premier savant américain, au sens technique du mot, et sa formation lui fait d’autant plus d’honneur que, malgré sa jeunesse, on le considérait déjà comme une « lumière littéraire ». Il avait même collaboré avec des légistes distinffués à l’édition des sermons du fameux Buckminster !

C’est la lecture de M""* de Staël qui le poussa 

à choisir l’Allemagne comme foyer d’études, et il fut attiré à Gottingen par une brochure qui vantait la bibliothèque de cette Université. Désirant, avant de s’embarquer, se perfectionner quelque peu avec la langue allemande, il eut recours aux leçons d’un Alsacien, professeur de mathématiques, emprunta une grammaire franco-allemande, prit u la bibliothèque de Jolin Quincy Adams un exemplaire de Werther et fit venir du New Ilampshire un dictionnaire allemand. Telles étaient les difficultés que rencontrait un futur savant dans le Boston de 1814. Pendant l’hiver de 1814-1815, Ticknor fit un vovage jusqu’en Virginie où il rencontra des hommes comme Jefferson, Madison et John Randolph, l’élite d’une civilisation très diilérente de celle où il avait