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Page:Trent - Litterature americaine.djvu/405

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H1STI»RIES, CIMTIQUES, l’Ulîl.ICISTES 397

zèle d’un vrai savnnt, mais personne si ce n’est l’historien ne touche aux quinze volumes qu’il a laissés.

Il en est ainsi pour les plus célèbres orateurs qui, de 1820 à 1850, charmèrent leurs concitoyens par leurs discours politiques ou leurs contérences. Les épais volumes où s’emmagasine la classique éloquence d’RowARD Evefiett (1794-1865) restent clos. Pourtant si l’éloquence académique d’Everett n’est qu’une tradition, il ne faudrait pas oublier que cet homme remarquable contribua beaucoup à l’éducation d’une jeune nation. Après avoir été quelque peu d’église, il fut nommé professeur de littérature grecque à Harvard lorsqu’il n’avait encore que vingt ans, et l’année suivante il alla étudier en Europe où il précéda Ticknor à Giittingen. A son retour il prit possession de sa chaire en même temps qu’il dirigeait The North American Heview. Peu de temps après, il fut envoyé au Congrès ; puis il occupa successivement les postes de gouverneur du Massachusetts, de ministre en Angleterre, de président d’Harvard, de secrétaire d’Etat, de sénateur des Etats-Unis, et enfin, en 1860, il fut candidat h la viceprésidence. Everett écrivit un nombre prodigieux d’articles de revues, et parla sur un nombre infini de sujets. Il n’était jamais h court de phrases mélodieuses et sonores appropriées aux circonstances et possédait une provision de citations bien appropriées, tirées des meilleurs auteurs anciens et modernes. Cependant, même de son vivant, il se trouva des critiques pour déclarer qu’il ne leur donnait aucune idée neuve, et des antiesclavagistes zélés pour lui reprocher son esprit conservateur. Everett est une imposante figure qui s’cdace lentement à nos regards.

Tel n’est pas le sort de Daniel Webstek (1782-1852). Depuis le jour où, enfant du New Ilanipshire, il étonnait