Page:Trevoux - Dictionnaire , 1704, T03, S-Z.djvu/12

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rr, up~111r1. Cc fage Capit.ainc cr.aignoitd’é-U’e }«riji ; aux foupçoos , & aux inquictud~s du Roi. 8 I oz. o T. Il !è : retira aYec le deplaifir d’avoir {•trijil Lon Ïllfanccric, LA CHAPILLE. Nous voyons bi~n que la perfidie no11s af•erifi ~ :~. B. R As. Elle /Àtrifie la leme du Comte à fon riul. 1 !?· On doit don11er &[•crifitr Ces plus jufics refirotim~ns au bien de l’&. ;u, Mn. On dit prov~rbi.alemcnc, qu’un homme n’a pas {11erijU aux Graces, qu.1nd il f.1ir toutes chofes dcfaglé.lblcmen~, Je : mauvais air , & qu’il n’a _ jl.llle don de pbue. N Tomthepsg (d) litll’llit tr•tiis. SACR1LEGE.Cm. Crime par lequel on pro• f.anc Ica chofc :s l~cré :es • ou dévoüées â Die11. Glltril<tl""’, imp~11m fl~ti11Mt, prof•n•tiD Batue , ou maltr.tirrcr un Prêtre ; .abufer d’une Religieulé :

profatli
r une Eglife ; voler des vaiffe.

lux facrcz, (ont au&ant de f•crdegn Une communioo indigne, & faite avec mépris cft un vra.ij4rrilrgr.

SAc1.1L1oE,fedïrauffidelaperfonne qui ~om~~tlc :[.-crilrgt. Slf,rileg111 ,[OJ&Yilrgii reU4. Les J11crilrges fant condamnez à faire amende hououb !e , à avoir le poing couppé : avant leur cXccurion.

SAC RI LEGE MEN T.adv. Avec facrilcgc. Slfcriltgè, prr f•erilrgium. On communie {lferilt :emmt, quand on ne quitte pas une habi--

tude qui engage au pcc hé.

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1 ACR1S TA 1N. f. m. Officier Eccldiallique qui a le : foiu & la garde des vailfeaux, lk des orncmros (aerez, JF.diruus, {Acr ~rti cuftDs , ’"""tor. Le Pete s. -r rift•in des Cordeliers, le -

S•eri{t11in de Nôuc D.une. Il y a autfi dans les Couvcm :s des Rdigicufes, des Sa :urs S Atrtjhi- _ ., _ JF.IlitUif. On die. & on écrit plus ordinai- . remc :nt S <~crljlinat. UJns les conftiturions de Po~t-Royal on dit SAmjline. Eu qucl<]ues lieux .. ..c e mor fi~nific : la même choie : que : Tr~JÏirier. SACR1ST1E. f.f. Lieu oùl’onferre lesrc :- _l iques, les nilf. :OluK folcrc :z, & Ica omemc :ns d’wie Egli !è :. S"""’ium. Les Prêtres fe vont rcv~tir de leurs orncmcns f.cerdoraux à la StJmftù.

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S Ac a. 1s ’t 1 1 , dl auffi en plulieurs :anciennes ·

AbbJyes un Office clauftr.1l, qui el Ull dm de Benefice auquel (one affcétez certains tevcnus. ’ Bm1jicium .edirui. lia été pourvu de la Saeriftu d : ·Marmoufiic :r. La S11mjlie d’u•ttcllicu V.1uc tant de revenu.

SAC R1ST 1NE.( f. lf."ditu111fom&rii curAtrix ~ Voycz :iumot SAC&ISTAIN.

SACROLO M BA 1RE adj. Tcrmed’Ananatomie, qui fe : dit d’un mufcle qui fe ct à tc :Îfcrrer la poitrine, il cft ainli nommé parcequ’il prend fon origine de la p.ucie pofierkurc d~ l’os facrum , & . !cs épines d~s vertebres des lombes ; il u s•inîcrer à la p.urie pofterieure des c :ô1es. M ufcMlus J ;terolllmbllrlus.

S.AD.

SA DE. adj. Vieux ruot, & hors d’uCa~e, qui . i i gnifioicaurrcfois de bon goût,& agré11il.,. Suavii • jllcundus,grAtus. Il a encore Co compoîc a1 ufage, qui cft mtJu[11de , dc :~gréable, 8c dcg @tttanc.

5 A 0 U CF : E N S. Anciens Hereriques Juifs qui écoieoc- . plutôt des Athé~s & des Epituric :ns que de vc :ricabl :s Juifs, ~yqu11s aflifiaffent à cout~s lc :s ceremonies qui {c faiîoi~nt daiJ !I k Temple de Jc :rufafem.·s.J,,.ii . Sr. Epiphane les fait venir de Dofithée s~tbire Samacir :rin. Tertullien a été auffi de ce {cmimC !Jt. Sr. Jc :iôme 3c plulieurs autres anciens E’cciuins om crû ’<)Ile lc :s Sttd,chnr C011Yeooi~nt Cil effet en pluficurs choîcsavc :c les Sam.aritains, & qu’ils _né reeCYoient a1ec .. ux-de coure I’Ecricurc, que les ànq livres d~ Moïîe. Le Jefuitc Sera ri us a au Bi èmbralfé : c :ecte opini011 qui f :mbfe ecre ap. pay~ fur l’auroriréde Jo&phe. Mais Jofephe dit fl :Ulement , qu’ils rcec :voient cout ce qai ~toit terit ; c’cft-à ·dire ; toas les livres de l’Eeriture &lute, a y~nnoulu marquer pu ï,i, qli’ils ~ oc recevaient- point les traditions non l :trifc’ des Pharilic :ns. Et en eff~r St. Epiphanc a ~té • · tlblig~ de reconnob-c • qu’ils n’éruient point Sa nuirains : maiS de ’teri tables luifs, pniî-’oir’ils alfiftoient :ntc eux aux f :~criiiccs dans le Temple de : jm1Îale~ ï a1.1lic :u que : l ;s Samari-

·- ams C-
~crifioicrtr fur. Lr. mon~gne de G1rizim.

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Uluf~eanc fonr· - iarftlrdl : ·ce~ Siélc :·CIIl cenain •’

Tom• lll.

$11tl~e Difciple d’ Anrigon111 Sochnt qui difoic fouvent à les Ecoliers 1 qu’il falloit fenir Dieu pour lui meme, & 1100 poinrd.JilS Ja fui ! d•r :n recevoir la rec :ompenfe en l’autre : monde , comme les Efclues fcr’tent leurs maîtres dolas la feule YUI ! de : la recompcnfe. S11doedonno1nt une : intcrpretatioo faulfc aux paroles c1• Antigonos Publia qu’il n’y avoit point de : recompcofe à attendre des bonnes aét1ons qu’on fo1ifoic en ce monde, ce qui fic n.aitre la fcdc : qui fur appclléc StJduchnne. du nom de : (on Auteur. S . Epiphanc & S. Jerôme qui ont tcé lui vis par quc :fques Auteurs modcroct ont cru que les StJtiMeirns ont été aïoli nommé du mot Hebreu Sadu j11,fl1, on Slli« ,jufhee, parcc :qu’Jls aff~c­ toient de po1roîrrc jllfics dans toutes leurs actions.

Il dl dit auchapitre1J·des ALl :csdcsApllrres v. •· queiesSaduehnsdfmt, qu’•lny· , . , ; ,_ fitrr_rifiDn, ni Ange , 1u rjprir ; m1111 ’flle les Ph•rifi•ns "ll’f'Tit fun & 1’1111"’· Cefi ,mots, J’un & J’autre, fcmblent inlinuer qu’EJ ;rit & . Ange ne foieut qu’une ml !me choîe. ~is, comme les Apôtres, dit Oecumenius fur cet endroit, ne fi : lè :rvent pasroûjours de termes cxaéts , on peut entendre pu Ejprit coure îubfiance fpicituc : lle,comme li lcsSIIdMcÙns avoirot cru, que : Dieu même fùr un corps. Il y a neo1nmoios de l’app.uc :uce qu’ils ont fc :ulemcur entendu par cc mot l’immon.Jlité de l’ame, parccque le.> StJdu &~ms croyoient que l’ame mourait avec le corps , ne reconnoilf ;ant rien d’immonel dans l’homme. Il c :ftauffi marqué dans les Evangeliftes , que les S 4tiMtÙns nioic :nt la reîurrctbon des corps. Et ainfi ils ne : reconnoilfoient poim d’autre fclicité que : celle do :1r 011 JOUï !loic en cette vie, croyo1nt que cour c~ que l’on difoie de l’autre monde avait été invemé p :n : les Ph :uifiens, C’eft pourquoi ils nioiQOt aufli 1.1 Providence de Dieu , attribuant toutes cho- (è :s au libre arbitre , en quoy !ils combatcoient la Doéhine des Pharlliens q11i admetraient une efpecc de dcftin ou fa.talité dans toutes DOl .Jétioos,

SAF.

SAFRAN. Cm. Plante qui pouffe quelques feuilles longues, fort éttoires ~ c :anclées ; ils·~­ leve d’encr’cllcs Ull pedicule qui fouticnt une ii :u !e fl,ur difpofée comme celle : dulis, mais pl11s pecite , diviîte en fix patries,, de coul~ur bl~uë mèlée de rou~e & de purpurin ; il naît en fon ruili :u une maniere de hoi.ippc pamg~e en trois cordons decoupj>~Z en crl !rcs ’de coq , d’une belle couleur rouge, lie d’une odeur a~réable ; c’efi cette houppe qu’ou appelle au IIi f.J{rAn ; q11and elle cft .fans fa vigue1.1r on !.a c<~eille avant le leYcrdu folcil afin de b fo~.ire [echet. ~lques jours :~prés il en vient unt autre îemblaole f11r la meme plante, on la ramaRè : de meme , on ta met lècher. Ces houppes ou cor,lons fe developpent ou fe : di11iîcnt en filamcns comme nous voyons le { ..fran. Le fmit vient du calice de la Beur , il efi oblonr ; , relevé de : crois coins, patragé en crois loges re111plies de lè :rnencc :s prefque rondes. Sa racine c :fl : un turb ::rcule gros ordi- • naircmc :nt comme une aveline, charnu, barb11 · dans fa partie inferieure & furmonté pu un · autre tubcrc :ule plus petit. En Latin" crDeus f .. ti’ ! H4s. C. BAu H. Lefofrancftc :mployé dar’1s les alimcns & da.ns les remedt :s pour fortifier , pour re foudre, pour adoucir. Les Enlumin~urs s’en fuv,cnt pow fo~ire du jaune doré. On fair du ris jaune avec du {A{r4n. On fair graud crafte de {’lljriiiJ vers les pals fcprcmrionaux. Le fafr 11TJ épanou.ïr le ca :ur. On dir. que les mu lees n’en rf.aatoitnc por ccr une : charge bien loiil. 3c. qo il les faut relayer pour ccl a. ~nd On ·v e ut loüer du b :urre, on dit qu’il cft jaune : co !Jlmefafr /111, lly a plulieurs autres dpeccs defo- {rlfn.

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Cc mor vient de r’Ar :~be Xtrphtr41J. On le dit tn cette’ ftgnilicatidn en Turquie & en Italie, le en Allemand, d’où le François cet Je rivé. MtN . · nu C :1n~c die qu’en la b :~ !fe Ladni’té on l’a appellé UJfrAWJifl,

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SA l’ 1. A ’N 11 AT -A 111. D, cft uneautte genre ·cie ·

plan~e) qu’on app ::lh :.allti-l’mcnc &Artlll#u. Les Plumaciers fe f~rvenr du {4frlln b4•ard pour teindre lellrs plumes en incarn :ldin· d’Efpagne en ~lant dans fon fue da jU5 de citrrin. Le J"4r~m UrM• oa fa fl.eat E.üt- aulli l’écarhl.tc bât~de. Ea Latin ,, ;,,, {•t•'U>~t , oa c11rth•m•1 offici- ,.,.,um. Voyez C A 1.T AM 1.

SAFJt A N u’I ND1 !. Plantequ’on appelle aucrclnc : nt tUr&llmlf. Voy~z Cu 1. cu lo& 4. S A. F 1. A N, cft auIIi un nom que les Chymi !les out dooné à plulieurs preparations à caufe de lcnr couleur. Ils appc :llenc l’or fulminant, [.fr"" tl’~r. }’oyez 0~ FuLM1MANT. Le :{afr•• tl1 eui~, cft du c_uivre calciné plufieurs fois Ile reduit’ en poudre, Le f•frlfn ,J, Mt~rt ~tpermf, cil : de Lllimaille d~ kr rouiUéc lia roîcc ou à 1~ pl11ye ; ou calcinée nec le foufre, Le [4{riiTJ i.1 M 11rs 11jlringmt, (e fait avec le {4fr.rn de Mars aperitif lavé cinq ou fix : fois avec du Yinaigre fort, & calciné cnfuitedanl un plat à grand feu pendant cinq ou fix heures. Le j".f[r~~n der -tlll 4.1r ell une prcp.uation d’anrhnoinc :. Voyf !r. ANTIMOINE.

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SA fa A. M . Terme de : Marine. C’ell : une pi~cede bois qu’on applique fur le gouYeraail pout en fui liter le : mouYcment. HypDmllcliMm. -

SA. F ~ A. N, en cermes de Charpc :nrerie, e !l : la planche qui cil à l’cxtremiré du gounmail d’wa bateau foncer , fur laquelle : (one ar cac : bées les barres qui f~utienneut les planches de remplage. HJpllmDdi,m.

On die provecbialc :œent , qu’un homme ell : allé au [4/rAn, lorlqu’il cft mal dans Ces affaires, qu’il ell : obligé à faire banqueroute. Homo bo :Jis fp~lilftus, DriltJtMs, pri’IJIItHs.Car on fuppofc q~c fon chagrin lui doit donner la jaunHfe . : & on c.hc de ceux qui ont cerre : maladie :, qu’ils lonr j :lU.les commef"/’""· On dit aulli 1 Rire jmnc : comme : {llfr•n , par une anri~hrafc : i po11r dire, qu’on n’a gue : res envie de nre.

SAFRANE t,. v. aét Peindre en jaune, ou ilvcc ~u îafran. Cr~c~ tllinir~ , rtfp ··g~"· Alitrefols on f•frllnDit ou on pc~no1r d : 1aunc : les m :~i(i :ms des banqueroutiers , ou de ceux qui avoient éré condamnez en Jutlicc. SAfRAN {, É 1. pm. pail : lk adj. Peint dQ Cafran. C rD&~IIt , croc~ illinit11s. On appelle l’urinefo (rlfiiÜ, qaandc :llc cil bien jaune. SAFRANlER,r1 !1.z, f. m.1kf.8 :1nque• routier qui n’a plus de bien. Fr4Jit41dmtus 1.ris llll1mi ""’#Dt’. On nous a voulu prefenter pout caution un [11(r4rûrr , un hom mc ruiné. ~­ qucs-uns difeut que : cc mot vient de {11(rr,goui1J. qlli a mangé (on patrimoine ; d’autres dumot de {afrtJn , parcc :que le chagrin d’un homme : goulu qui a mal fait lès atfaires,lc rend ~.1unc : Ile lèc, /k l’on dit qu’il trafique en {llfr•n. Il pcuc venir aulli de ce qu’il n’y a pulong.temJS q11’on peignait de jaun~ & de couleur de Jttf’r •n le1 m.aifona des banquerow :iers, 011 de : ceux dont les bieiU étoient confi !quez avec note d’infamie.

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S A FR E. (. m. ~lques- uns ~cri vent Zt~f"· · C’c1l :un mineral de couleur bleiiim : ,cirant fut le gris-noir, qui en petite q_uantité : fait le verre très-clair , lie en gundc le fait très-bleu ; d’ o~ vient qu’ils fm à contrcf.1ire les Caphirs, cc~· lui a dOIHI~ le nom de r-frt. CIINtes ,,..tlreA. Les Potiers l’ayant red.uit en poudre , en cnduifcnt leurs ouvra.,es, qui puoilfent noirs ~cane ·

cruds, & qui fon~ /l’un très-bau bleu , quancl ils ont pa !lè par le foum~au.

Su~&. adj. m. &f. Apre : furfabouche.gour• mand qui .aime : les bona morceaux. On.appelle aulli cc :s pcrfonnc :sf-/,.,dllfll· Les horaillcura forie g.ensJ.tfr~s lie goulus. . _.

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Ci : niot vient du Lac in t.1rtJ’t1DrMs, co mm != on a auai appcllé unJilf,il•nt, dmti’llllf’llt. .SA G.

SA G A C 1 T li’.· C. f . Penetration, difccmcmenc lin ; fubdlité d’eîprit pour penetrer dan5la COll• · noilfo111ce des chofes. S11g«it11~ .• {Dltr(ilf. ~n­ genii «Nmen, Ce Philoloph.c a une ccname f•gtJcitl qui lui f.<it rpÛjou~s découvrir quc :l~~= chofc de nouveau dans la narure. ~lquc :J aq~­ m :IUX ·comme : le chien, le renard, l’é :lephant. ont une {.Jgacirl narurelle qui va au delà de l’inftinét ordinaire des animaux. C’c :ll dommage que cc mot de (~tgilcitl ne l’oit pas bien établi, &. · bien entencfu.dans ~1Ôcrc lanr,ue : il a un fen~ profond-, Ile exprime la p :netration, lk le drfccr-. nemcin d’un efprit q11i cher ch~, lie qui découvre cc qu’il y a de pl~ché dana les chofef. Les Sçavans s’ro ferve~ibr~ment. Bou H. Otte pratique continudle de medication, Ile c :l’obCen.uiœ dc1 chofd da ·rnondc : , l’aYoit CC co

él~vo

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