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32. Le comité central devra revêtir d’un caractère de légalité et de solennité la forme donnée à ces sortes d’appels. — D’abord ils doivent être revêtus des signatures de tous les comités de France. Ensuite le comité central se rendra à pied et bannière en tête[1] chez le roi. — Là, un homme et une femme, se donnant la main en signe d’union, présenteront au roi l’appel. — Après, un homme et une femme portant un grand livre (livre des dons), le présenteront au roi, afin qu’il y inscrive de sa main son nom et les dons qu’il voudra faire à l’UNION OUVRIÈRE. — Ensuite le président de l’UNION OUVRIÈRE priera le roi de vouloir bien présenter les députés de l’UNION OUVRIÈRE à la reine et aux dames de la famille royale, pour qu’elles inscrivent leurs noms et leurs dons à la suite de ceux du roi.

33. En sortant de chez le roi, le comité central, séance tenante, rédigera une sorte de procès-verbal de tout ce qui se sera dit et fait durant cette visite au Château. — Les cinquante membres du comité signeront cette rédaction, et aussitôt on fera imprimer l’appel en y annexant le procès-verbal à 500 000 exemplaires. Le comité central enverra à tous les comités de France un certain nombre d’exemplaires qui seront distribués également et gratis dans toute la France.

34. On devra procéder de même pour tous les autres appels. Le comité se rendra à l’Archevêché pour présenter, avec les mêmes formes, le livre des dons à l’archevêque de Paris ; puis aux principaux membres de la noblesse française résidant à Paris ; — de même chez les artistes, les chefs d’usines, les banquiers, les grands propriétaires et les bourgeois représentés par leurs corps respectifs, Chambres du commerce, des

  1. L’UNION OUVRIÈRE devra adopter pour drapeau la couleur blanche (l’unité). — Sa devise sera : UNION OUVRIÈRE, réclamant le droit au travail et l’organisation du travail.