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notaires, des avoués, etc., etc. — Quant aux femmes : comme dans la société actuelle elles ne peuvent disposer de leur fortune (à part les veuves et les demoiselles majeures), le comité ne pouvant s’adresser à elles, leur fera savoir qu’elles trouveront au bureau du comité central un livre spécial où elles pourront venir inscrire leurs noms et leurs dons.

35. Je le répète, le comité central commettrait une grande faute, s’il négligeait d’attirer sur l’UNION OUVRIÈRE la sympathie de toutes les classes de la société.


IV. — De l’Emploi des Fonds.

36. Les premiers fonds provenant des cotisations seront employés : — 1o à payer les dépenses faites pour l’achat des livres-registres et autres petits frais de ce genre ; — 2o à louer un local et à le meubler très simplement, pour que le comité central ait un lieu de réunion ; — 3o à faire les frais de toutes les impressions jugées utiles ; — 4o à donner aux envoyés les sommes nécessaires pour leurs voyages après le calcul fait ; — 5o à payer les percepteurs ; — 6o à allouer une somme au défenseur ; — 7o à l’achat d’une propriété de l’étendue de 100 à 150 hectares de terre ; — 8o à la construction du premier palais ; — 9o à son ameublement ; — 10o à l’approvisionnement complet pour la consommation générale d’une année.

37. La propriété que l’on achètera doit réunir pour conditions : 1o d’être située près de la ville siège du comité central. Comme salubrité, elle ne pourra pas en être éloignée moins de 8 kilomètres, et comme commodité, elle ne pourra pas en être éloignée de plus de 24 kilomètres[1]. — 2o Elle devra être placée dans

  1. Avec les chemins de fer, cette distance ne représente qu’une demi heure,