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VIII. — Éducation morale, intellectuelle et professionnelle à donner aux enfants.

51. Le lecteur comprendra que pour traiter des questions de cette importance, il faudrait écrire au moins un volume, et il serait bien rempli. Mais, ne voulant donner aux ouvriers qu’un petit livre, c’est à peine si j’ai pu indiquer ma pensée.

52. Il faudra nommer un second comité directeur pour diriger l’éducation des enfants. On procéderait, au sujet des directeurs et directrices de l’éducation, de la même manière qu’avec les directeurs et directrices des travaux.

53. Pour avoir des hommes et des femmes intelligents, instruits, moraux, et entrant bien dans l’esprit de l’UNION OUVRIÈRE, le comité central doit faire de grands sacrifices. — Forts appointements, retraites assurées, droit à faire élever leurs enfants, beau logement, grande considération ; en un mot, donner beaucoup aux instituteurs, afin d’être en droit d’exiger beaucoup d’eux.

54. Selon moi, il ne peut y avoir de saine et véritable morale que celle qui découle logiquement de la croyance à un Dieu bon, juste, créant, et guidant sa création avec ordre, sagesse et providence. — La morale à enseigner aux enfants consisterait à leur faire comprendre l’existence d’un Dieu bon, et l’action toujours providentielle exercée par Dieu sur toute sa création. L’enfant, élevé depuis l’âge de six ans dans une telle croyance, serait à l’abri des superstitions ridicules, des terreurs absurdes, des préjugés stupides, qui sont, en général, le partage des classes du peuple. — Ensuite, on leur ferait comprendre que la loi de l’humanité est le progrès continu ; sa condition, la perfectibilité. — Il faudrait, par toutes les démonstra-