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XXXIII

me permette d’entrer dans de plus amples détails.

Je faisais une quête pour l’impression d’un livre destiné à instruire la classe ouvrière, il était tout naturel, qu’après avoir demandé à mes amis, je m’adressasse d’abord à tous ceux qui se posent en vrais amis et en ardents défenseurs du peuple. — Oh ! que de cruelles déceptions m’attendaient !… Ici je ne nommerai personne ; mais on verra par l’absence de certains noms sur ma liste de souscription, qu’il en a été, quant aux Amis du peuple, sauf quelques exceptions, absolument comme pour l’Éditeur populaire, avec cette différence, toutefois, que M. Pagnerre a mis dans son refus une extrême politesse, tandis que, parmi les amis du peuple, plusieurs m’ont reçue tout au plus poliment (trois ou quatre n’ont même pas voulu me recevoir), et ont refusé de participer à mon œuvre dans les termes les plus secs.

Comment expliquer cela ?

Que chacun l’interprète comme il lui conviendra je me borne, pour le moment, à constater le fait.

Ce n’est pas ici la place de raconter combien ces réceptions froides, sèches et tout à fait anti-fraternelles, m’ont causé de cuisantes douleurs ; combien de fois, en sortant