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I.

De l’Insuffisance des Sociétés de Secours, Compagnonnage, etc.


C’est, en lisant le Livre du Compagnonnage de M. Agricol Perdiguier (ouvrier menuisier), la petite brochure de M. Pierre Moreau (ouvrier serrurier)[1], — le Projet de régénération du Compagnonnage, par M. Gosset, père des forgerons, que mon esprit fut frappé, illuminé par cette grande idée de l’UNION UNIVERSELLE DES OUVRIERS ET DES OUVRIÈRES.

Dans les trois petits ouvrages très remarquables que je viens de citer, on voit la question des ouvriers envisagée par des ouvriers, hommes intelligents et consciencieux, qui connaissent parfaitement le sujet qu’ils traitent. Ce sont trois ouvrages pensés et écrits avec bonne foi, à chaque page on y découvre un amour ardent et sincère de l’humanité, qualités précieuses qui ne se rencontrent pas toujours dans les

  1. Lorsque j’ai écrit ce chapitre, le dernier ouvrage de M. P. Moreau n’avait pas paru.