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tu es la tentation, le péché, le mal ; — tu représentes la chair, c’est-à-dire la corruption, la pourriture, — Pleure sur ta condition, jette de la cendré sur ta tête, enferme-toi dans un cloître, et là, macère ton cœur, qui est fait pour l’amour, et tes entrailles de femme, qui sont faites pour la maternité ; et quand tu auras ainsi mutilé ton cœur et ton corps, offre les tout sanglants et tout desséchés à un Dieu pour la rémission du péché originel commis par ta mère Ève. Puis le législateur lui a dit : — Femme, par toi-même tu n’es rien comme membre actif du corps humanitaire ; tu ne peux espérer trouver place au banquet social. — Il faut, si tu veux vivre, que tu serves d’annexe à ton seigneur et maître, l’homme. — Donc, jeune fille, tu obéiras à ton père ; — mariée, tu obéiras à ton mari, veuve et vieille, on ne fera plus aucun cas de toi. Ensuite le savant philosophe lui a dit : — Femme ; il a été constaté par la science que d’après ton organisation, tu es inférieure à

    pendant sa jeunesse, elle dépend de son mari ; son mari étant mort, de ses fils si elle n’a pas de fils, des proches parents de son mari, ou à leur défaut, de ceux de son père ; si elle n’a pas de parents paternels, du souverain : une femme ne doit jamais se gouverner à sa guise ! »
    Voici qui est le plus curieux : « Elle doit être toujours de bonne humeur. »
    215, La femme ne peut ester en jugement sans l’autorisation de son mari, quand même elle serait marchande publique, ou non commune, ou séparée de biens.
    37. Les témoins produits aux actes de l’état civil ne pourront être que du sexe masculin.(Code civil.)

    L’un (l’homme) doit être actif et fort, l’autre (la femme) passif et faibles (J.-J. Rousseau, Émile.)

    Cette formule de trouve reproduite dans le Code :
    213. Le mari doit protection à sa femme, la femme obéissance à son mari.