Page:Tristan Bernard - Contes de Pantruche.djvu/103

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tangulaire de deux mètres de profondeur. Il escalada un des murs et se trouva bientôt assis au bord du puits, sur la terre fraîche.

Autour de lui, des stèles de pierre et de marbre, de petits enclos fermés de grilles, de la verdure.

Tout à côté de lui, à sa droite, une dalle dressé, avec cette inscription sur du marbre rouge :

FAMILLES ARABIN ET ACHILLES
Pierrette-Louise-Eulalie Arabin,
née Achilles
Née en 1810
1876
Georges-Pierre-Paul Arabin
né en 1807
1887

C’étaient les noms de sa mère et de son pauvre père.

Il faisait frais. Pierre Arabin eut un petit frisson. Il vit qu’il était en habit. La terre humide avait marqué de taches jaunes ses manches et son pantalon. Le devant de sa chemise était chiffonné ; mais ça n’avait pas d’importance ; c’était un devant non empesé.