Page:Tristan Bernard - Contes de Pantruche.djvu/120

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mme Balbus. — C’est sûrement une faute d’impression. Ils ont imprimé : « sur les lèvres » au lieu de : « sur le front ».

Balbus (lisant). — « Sais-tu qui est à la porte ? dit le docteur Fatal à Glorieuse. Le vieux Parfait, le domestique du château. — Qu’il entre, dit Glorieuse. Lui seul peut éclaircir le mystère de ma naissance. » Le vieux serviteur, courbé par l’âge, fit son apparition. « Laissez moi seule avec lui, » dit-elle au docteur, qui quitta aussitôt la chambre. La jeune fille s’approcha alors du vieillard, lui redressa les épaules et lui planta sur la bouche un rude et passionné baiser… (S’interrompant :) — Il est dégoûtant, ton roman.

Mme Balbus. — Ce n’est pas possible, ce que tu dis là.

Balbus. — Regarde toi-même.

Mme Balbus. — Alors, c’est une tactique de la part de la jeune fille. C’est certainement une tactique de sa part.

Balbus. — C’est une tactique un peu bizarre pour une jeune fille (Lisant :) « Le vieillard fit signe à Glorieuse que le moment des révélations était venu… Chapitre vingt-sept. La vengeance de l’amiral. Pendant ce temps, que faisait Léonard ? »

Mme Balbus (enthousiaste). — Ah ! tu vas voir ! Tu vas voir