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Page:Trois petits poèmes érotiques - La foutriade, La masturbomanie et La foutromanie, 1828.djvu/74

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TROIS PETITS POÈMES


Rien ne résiste à la puissance
De l’amoureux masturbateur ;
Ni la fierté, ni l’arrogance,
Ni la vertu, ni la pudeur !
Et la mystique pruderie,
La froide insensibilité
Et l’avare coquetterie,
Tout fléchit sous sa volonté.

Voyez le bel Alcibiades,
Qui foutit si bien de Laïs,
Sans détours ni compliments fades,
Le mercenaire con, gratis.
Savez-vous comment ce grand homme
S’y prit, malgré ce vagin-là,
Pour ainsi foutre en économe ?
Cet homme illustre se branla.

Lors la catin pleine de rage
Qu’en songe on eut foutu son con,
En vain devant l’Aréopage
Réclame une injuste rançon.
L’auguste tribunal suprême
Veut que ses charmes demandeurs,
En songe, soient payés, de même
Qu’on a joui de leurs faveurs.

Eh bien ! ami, que vous en semble ?
De mes goûts et plaisirs divers,
Puisqu’à mon gré je fous, ensemble,
Le ciel, la terre et les enfers.