Page:Trolliet - La Route fraternelle, 1900.djvu/44

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Lac que n’a pas touché la déloyauté noire,
Source pure où toute âme en sûreté peut boire,
Inviolable coupe, immaculé ciboire,

Ô Saint-Graal trop lointain, puisque jamais, je croi,
Timide voyageur, je n’irai jusqu’à toi……
Sur l’aile de la brise, ô fraîcheur, viens à moi !

Oh ! viens rasséréner mon cœur mélancolique,
Et sur mon existence ou privée ou publique,
Mets de tes divins flots le rythme pacifique ;

Baigne ma conscience en ta limpidité ;
Et quand je descendrai vers la tombe emporté,
Donne-moi de mourir dans ta sérénité !