Page:Trollope - Le Cousin Henry.djvu/102

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« On vous aimera, monsieur, si vous faites votre devoir ; si vous êtes bon pour les gens, si vous ne demandez que ce qui vous est dû. Mais peut-être n’aimez-vous pas la campagne ?

— Il ne m’est pas agréable de vivre là où l’on ne m’aime pas, monsieur Griffiths ; voilà la vérité.

— Qui viendra à votre place, si j’ose vous le demander ?

— Miss Brodrick, si elle veut. Ce n’est pas moi qui ai demandé à mon oncle de venir ici.

— Mais ce n’est pas elle qui doit avoir la propriété ?

— Non, sans doute, pas la propriété du moins, je le suppose. Mais elle aura la maison, les jardins et les terres qui dépendent immédiatement de la maison. Elle gouvernera les choses comme elle l’entendra, en partageant les revenus avec moi. Je lui en ai fait la proposition, mais je ne puis dire si elle l’acceptera. En attendant, si vous voulez venir me voir de temps en temps, vous me ferez plaisir. Je ne sais pas quel mal j’ai pu faire, pour que l’on m’évite ainsi. »

Le fermier Griffiths répondit avec empressement qu’à l’occasion il irait le voir.



CHAPITRE XI

isabel à hereford


Isabel était à peine à Hereford depuis quelques heures, que son père, comme cela était naturel, lui