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Page:Trollope - Le Cousin Henry.djvu/217

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m’est venue, tandis que vous faisiez tomber le testament du livre ? Que serait-il arrivé, s’il avait déclaré que nous avions apporté le testament avec nous ? S’il avait été assez rusé pour cela, le fait que nous sommes allés droit au livre aurait témoigné contre nous.

— Il n’était pas de force à trouver cela.

— Non, le pauvre diable ! À mon avis, il a déjà le châtiment qu’il mérite. Il aurait pu lui arriver bien pire. Nous lui devons d’ailleurs de la reconnaissance pour n’avoir pas détruit le testament. Sa cousine aura à lui donner les 4.000[1] livres qu’il devait lui payer à elle.

— Certainement, certainement.

— Il a été maltraité, vous le savez, par son oncle ; et, sur ma foi, il a passé un bien triste mois. Je ne voudrais pas, pour deux fois Llanfeare, avoir été haï et insulté comme il l’a été par tout le monde. Je crois que nous l’avons maté ; il filera doux. S’il en est ainsi, nous le laisserons partir tranquillement. Si je l’avais traité moins durement, il se serait enhardi et aurait fait une résistance plus longue. Il aurait fallu alors l’écraser complètement. Je me demandais, pendant toute la fin de l’entrevue, par quel moyen nous pourrions lui ménager un départ facile.



CHAPITRE XXIII

la demande d’isabel


Les nouvelles furent bientôt connues à Carmarthen. On avait trouvé un nouveau testament, d’après lequel miss Brodrick allait devenir propriétaire de Llanfeare,

  1. Environ 100.000 francs.