Aylmer ne répondit rien. Après un moment de silence :
« Je trouve que M. Belton a manqué à toutes les convenances, en me parlant de vous comme il l’a fait. Je m’étonne, Clara, que vous ne le compreniez pas.
— Je trouve qu’il a eu tort. Mais je ne connais pas dans toute l’Angleterre une plus noble nature que celle de mon cousin Will.
— Peut-être il vous a été agréable d’entendre sa déclaration, dit le capitaine Aylmer.
— Si vous avez l’intention de m’insulter, Frédéric, je vais vous quitter.
— J’ai seulement l’intention de vous montrer que vous avez tort.
— C’est là une affaire d’appréciation, et comme je ne veux pas discuter avec vous, je ferai mieux de vous quitter. Du reste, je suis très-fatiguée. Bonne nuit, Frédéric. »
Il lui soumit ses projets pour le lendemain, et ils se séparèrent sans avoir fait aucune nouvelle allusion à Will Belton.
Le lendemain, à son réveil, Clara reçut une lettre de son cousin. C’était une lettre d’affaires, mais elle se terminait ainsi :
« Je sais que je me suis rendu ridicule hier au soir. Je crois que cela m’arrive souvent. À quoi bon