Page:Trollope - Le Domaine de Belton.djvu/25

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on aime à être dans des termes affectueux avec ses amis. Je suppose que vous n’aimez pas beaucoup que je vous appelle Clara ?

— Maintenant que vous avez commencé, vous ferez aussi bien de continuer.

— C’est mon intention. Je me suis fait une règle de ne jamais revenir en arrière. Votre père est à moitié fâché de m’avoir affermé la propriété, mais je compte persévérer, et les choses auront pris un autre aspect d’ici à un an. Voilà un taillis qui a besoin d’éclaircies. Ces sortes de travaux couvrent toujours les dépensés qu’ils nécessitent. Il en est ainsi de tout le bien qu’on fait en ce monde. »

Clara se rappela souvent ces mots dans la suite, en pensant à son cousin.

« Comment vous procurez-vous le lait et le beurre ?

— Nous les achetons à M. Stovey.

— Quel abus ! vivre à la campagne et payer son lait ! Écoutez, je vous donnerai une vache ; ce sera un petit cadeau de moi à vous.

— Oh ! monsieur Belton, je ne pense pas que cela se puisse.

— Nous essayerons. J’ai promis de ne rien faire qui contrarie votre père, mais je ne vous ai pas fait la même promesse. Quel joli endroit ! que j’aime ces rochers ! quel soulagement de ne plus être dans la plaine ! Vous ne pouvez vous imaginer combien