vera après. — Peut-être avez-vous été un peu brusque avec notre cousine Clara.
— Certainement, j’ai été trop brusque ; je ne lui ai pas donné deux minutes.
— Vous ne donnez jamais deux minutes à personne, Will. Mais vous retournez là-bas à Noël ; elle aura eu le temps de réfléchir. Toute la question est de savoir si elle en aime un autre : peut-être est-elle déjà engagée. »
Sans doute Belton pensa combien cela était probable. Tout homme non marié qui voyait Clara devait désirer l’épouser, et n’en était-il pas un qu’elle pût aimer ?
Quand Will eut passé une quinzaine chez lui, il reçut une lettre de Clara, qu’il considéra comme un grand trésor. Elle ne lui parlait pourtant que de l’achèvement du hangar, de la santé de son père, et du lait que donnait la petite vache, mais elle signait votre cousine affectionnée, et il y avait deux lignes en post-scriptum : « Papa attend Noël avec impatience pour vous voir, et j’en fais autant. »
Cette lettre, bien entendu, fut écrite avant la visite de Clara à Perivale et la mort de mistress Winterfield. Bien des choses survinrent dans l’histoire de Clara entre cette lettre et la seconde visite de Belton au château.
Enfin Noël arriva, trop lentement au gré de Will, et il se mit en route.