qu’il le ferait, et il avait semblé parler de la profession cléricale seulement comme étant une de celles qui pourraient être avantageuses pour lui. Mais, assis en face de la cité sainte et la contemplant, il lui parut que c’était là la seule profession désirable. Il prit la résolution d’être prêtre ; il remercia Dieu de l’avoir amené à cette place avant qu’il fût trop tard, et se dit qu’il avait enfin trouvé un divin conseiller dont il suivrait avec confiance la direction. Il tâcherait, lui aussi, de rassembler les enfants de la nouvelle maison d’Israël sous les seules ailes qui peuvent les protéger. Il serait un des moindres combattants parmi ceux qui livrent le bon combat, mais il y consacrerait tout ce qu’il y avait en lui de force et de conviction.
Le lecteur prévoit probablement que George Bertram ne se fera pas prêtre. Ce n’est que trop vrai. Son enthousiasme, tout ardent, tout sincère qu’il était, ne dura guère que le temps qu’il resta à Jérusalem, et l’avait complètement abandonné quand il se retrouva plus tard à Oxford. Cela paraîtra bien méprisable à beaucoup de gens. Oui, c’était méprisable, méprisable comme l’humanité l’est souvent. Qui d’entre nous n’a pas pris de pareilles résolutions — des résolutions de dévouement — et qui ne les a oubliées avant d’avoir dépassé le seuil ? Il est si naturel de désirer faire quelque grande chose ; il est si difficile de suivre la simple ordonnance et de se laver tous les jours dans le Jourdain !
Quand la lumière éclatante du jour eut disparu presque subitement, et qu’il ne distingua plus les minarets