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Page:Trollope - Les Bertram, volume 2.djvu/117

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— Avez-vous vu la salle a manger ?

— Oui, j’y suis entrée.

— On pourrait y dîner vingt-quatre, n’est-ce pas ?

— Je ne saurais trop vous dire. Mais on pourrait aisément y faire tenir trois fois ce nombre-là pour souper.

— C’est possible ; mais je ne pensais pas aux soupers. Et la cuisine, est-elle commode ?

— Très-commode, — à ce que dit ma tante, du moins.

— Et maintenant, pour le mobilier ? Vous pourrez me donner deux ou trois jours à Londres, n’est-ce pas ?

— Sans doute, si vous le désirez. Mais je m’en remettrais volontiers à votre goût en ces matières.

— Mon goût ! Mais je n’ai ni le goût ni le temps pour ces choses. Si vous vouliez bien aller chez…

Et après un quart d’heure de conversation de ce genre, ils rentrèrent à la maison. Les bottines de Caroline avaient commencé à la gêner, et cela les avait empêchés d’aller bien loin. Ah ! mon Dieu ! je le répète, que ces promenades d’amoureux étaient douces et charmantes autrefois !

En rentrant, Caroline remonta dans sa chambre, et sir Henry s’assit dans la salle à manger auprès du fauteuil de M. Bertram.

— Monsieur Bertram, je voulais vous parler du contrat de Caroline, dit-il en se plongeant tout de suite au cœur de son sujet. Il est temps que tout cela soit arrangé, j’aurais chargé mon notaire de voir Pritchett,