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CHAPITRE XXXIII

UN PETIT DÎNER D’AMIS.

Sir Henry Harcourt s’était marié, et il avait conduit sa jeune femme à Paris et à Nice ; sir Lionel Bertram avait essayé de se marier, mais sa femme — celle, du moins, dont il avait espéré faire sa femme — s’était enfuie toute seule à Hadley ; et, pendant tout ce temps, George Bertram avait vécu solitairement dans son triste et sombre logement de Londres.

Il aurait souhaité d’être complètement solitaire ; mais, au moment où sa douleur était le plus amère, son père était venu le trouver. On se rappelle, sans doute, qu’elle avait été son impatience de voir ce père inconnu à l’époque de son voyage à Jérusalem ; combien il s’était vite attaché à lui, et comment il s’était laissé complètement captiver par ses manières. On se souvient qu’il avait bien aisément pardonné, au commencement, tout ce que la conduite de sir Lionel avait eu de peu paternel, et que le jour ne s’était fait que fort graduellement dans son esprit. Mais au moment