Page:Trollope - Les Bertram, volume 2.djvu/33

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— Donc, donc… Je vais te dire ce que je ferai. Caroline doit avoir cent cinquante mille francs, n’est-ce pas ?

— Mais de grâce, mon oncle, veuillez me croire quand je vous dis que l’argent n’est pour rien dans la question.

— C’est cela… cent cinquante mille francs, continua M. Bertram, — cent mille qui sont à elle, et cinquante mille qui viennent de moi. Eh bien, voici ce que je ferai. Voyons un peu… tu as tes cinq mille francs de rente qui te sont assurés. Puis tu as reçu vingt-cinq mille francs l’autre jour. Sont-ils déjà mangés ?

— Je n’ai nullement besoin d’argent, mon oncle, nullement.

— Non, pas comme garçon ; mais comme homme marié, tu en auras besoin. Voyons, dis-moi franchement raient, qu’est-ce que ton père t’a soutiré de ces vingt-cinq mille francs ?

— Mon cher oncle, rappelez-vous donc qu’il est mon père.

— C’est bon, c’est bon ! Cinq mille francs de rente et cinquante mille francs d’une part, et vingt-cinq mille de l’autre, et le compte de Pritchett… — Sais-tu, George, je voudrais que vous fussiez à votre aise, et si tu épouses Caroline avant le mois d’octobre prochain, je te donnerai…

— Je ne puis vous dire combien vous me faites mal, mon oncle.

— Je te donnerai… que penses-tu qu’il vous faudrait ?