Page:Trotter - Affaire de Plymouth et de Béthesda- Lettre à un ami.djvu/22

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sentiments et l’expérience de Christ, résultant de ce changement de position, fut assez grande pour fournir la comparaison de la différence entre le mont de Sinaï et le mont de Sion, ou entre la loi et la grâce.

« 8° Qu’outre toutes ces relations où Christ se trouvait par naissance, ces peines et ces châtiments qui en étaient la conséquence, et ses souffrances sous la main accablante de Dieu, on a affirmé encore que Christ avait l’expérience d’un Juif inconverti quoique élu. »

Après avoir donné ce sommaire des doctrines qu’il avait soutenues et enseignées lui-même, M. Batten continue ainsi :

« Je pense, bien-aimés frères et sœurs, en écrivant cette esquisse de doctrines, que c’en devrait être assez pour vous donner l’éveil et vous alarmer, et vous donner une connaissance suffisante de ce système d’enseignement, pour vous conduire à demander quel charme a pu nous avoir aveuglés au point de nous la faire recevoir tranquillement ; au point d’en conduire plusieurs, non-seulement à se nourrir de ce système, mais encore à le faire circuler et à le recommander aux autres, au point d’en engager quelques-uns à le défendre toutes les fois qu’il était attaqué ou menacé. Ce serait là, je le répète, une question très-convenable, et que chacun de nous pourrait mettre sur sa propre conscience devant Dieu ; et je ne doute pas qu’une prompte réponse ne fût accordée selon notre foi individuelle et notre connaissance de Dieu ; quoi qu’il en soit je n’hésite pas à déclarer quant à moi, que j’étais aveuglé ; et je suis tout aussi prêt à avouer mon opinion quant à la source de cette influence funeste, quelque pénible et humiliant qu’il soit pour moi de le faire. »

Les mauvais effets du système de doctrines dont il avait été ainsi miséricordieusement délivré, M. B. les fait ressortir d’une manière bien sérieuse dans les paragraphes suivants :

« Je dirai donc : « 1° Que si Christ prit en naissant, et par la naissance, certaines conséquences du péché d’Adam, telle que la mortalité ; et que si par la naissance il se trouvait vis-à-vis de