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PAROISSE DE CHARLESBOURG

effet, par les régistres qu’il fit un baptême, le 23 septembre, et dans l’acte qu’il en dressa il se donne le titre de « Missionnaire de la Sainte-Famille. »

Il est bien certain que, pendant cette guerre de la conquête du pays par les Anglais, plusieurs braves habitants de Charlesbourg étaient au nombre des miliciens qui combattirent si vaillamment et donnèrent si généreusement leur sang pour la défense de leur patrie ; mais on ne peut cependant rien constater par les registres, car aucun de ceux qui furent tués ne fut enterré à Charlesbourg. Il est certain, par exemple, que Pierre Trudelle, bisaïeul de celui qui écrit ces lignes, fut tué au camp du Sault Montmorency, en 1759, et cependant on ne trouve pas son acte de sépulture[1].

Une note de Mgr Briand, en visite épiscopale à Charlesbourg, le 29 juillet 1767, dit : « Les comptes pendant le siège et quelques années auparavant ont été perdus pendant le siège. » Les comptes

  1. On conserve précieusement, dans la famille la canne de jonc avec laquelle il commandait son bataillon et la décoration en cuivre qu’il portait comme officier et sur laquelle on voit le trou de la balle qui l’a frappé.