De retour à la maison tout s’expliqua. Adieu le mariage et les noces. Pélisson sortit triste et honteux, d’abord de la maison, puis bientôt de la paroisse même, pour aller cacher encore une fois sa honte ailleurs. Qui sait ce qu’il est devenu ?
Le 1er août 1802, Mgr Denaut avait publié un Mandement ordonnant une messe d’action de grâce, « suivant le rite des plus grandes solennités, » suivie d’un Te Deum, pour remercier Dieu de la conclusion de la paix et des succès de la lutte de l’Angleterre « contre une nation puissante dont les agents coupables n’aspiraient alors à rien moins qu’à la destruction de tous les trônes et de tous les autels. » Cela, parait-il, ne fut pas du goût de plusieurs patriotes du temps qui crurent l’occasion bonne pour faire ce qu’on appelle du capital politique. Remplis du même esprit de piété qui a porté tout dernièrement (1887) un grand nombre de nos compatriotes à faire chanter des services pour Riel, ces patriotes se proposaient de profiter de la circonstance pour faire une démonstration selon leurs vues anti-Britanniques. M. Derome, voulant déjouer leur projet, annonça d’abord la messe pour 6½ heures — c’était un peu