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PAROISSE DE CHARLESBOURG

dans son écurie, mais il le fit entrer dans sa maison pour converser un instant et il se plaisait à raconter ce petit fat, comme bien honorable pour celui qui en avait été l’auteur et pour le peuple qu’il représentait.

Il n’était pas le seul dans cette pléiade de patriotes qui faisaient ainsi tout bonnement et sans s’en douter des choses dignes d’éloge et d’admiration, bien que communes en apparence. Qui n’a pas entendu parler du capitaine Cimon, qui prenait sa pension à l’Hôtel de sa goélette, au Palais, pendant les sessions de la Chambre, dont il était membre pour le Comté actuel de Charlevoix ? Et qui pourrait refuser son admiration au capitaine Charles Blouin, membre pour l’Île d’Orléans, qui, fidèle à tous ses devoirs, se leva un jour, pendant que la Chambre siégeait dans le temps pascal, et demanda à l’Orateur un petit congé pour aller faire ses pâques dans sa paroisse de Saint-Jean de l’Île d’Orléans ? Nous pouvons être fiers de cette époque de notre histoire où régnait l’amour du devoir joint au plus pur patriotisme ; époque qu’on pourrait appeler les temps héroïques de la constitution que l’Angleterre