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PAROISSE DE CHARLESBOURG

Et pour se rendre à cette chapelle, de même que pour aller à Québec, que de fatigues en été et de misères en hiver ! D’abord les chemins, à peine ouverts, étaient loin d’être macadamisés et dans des terres fortes et basses, comme au Gros Pin, quelle triste suite de cahots et de bourbiers il fallait traverser !

Il faut bien remarquer encore que dans les premiers temps, avant 1665 au moins, et même plusieurs années après cette date, il n’y avait pas un seul cheval à Charlesbourg, puisque, d’après le Journal

    sèrent longtemps sous le prétexte surtout que la fumée de ces poêles gâterait l’intérieur des églises. Souvent dans les plus grands froids on était obligé de placer un réchaud sur l’autel pour le célébrant qui, sans cela, aurait éprouvé une bonne onglée aux doigts.

    Le 24 octobre 1796, Mgr Hubert écrivait à M. Deschenaux : « Il vous est permis par ces présentes de bénir la sacristie et d’y dire la messe les jours qui ne sont point chômés seulement et encore dans les froids où votre santé pourrait en être diminuée. Si cette réponse vous paraît stricte c’est afin de ne pas donner occasion à d’autres prêtres de demander pareille dispense, ce qui me paraît être contre les règles, à moins d’une grande utilité pour la santé. »

    Cette permission de dire la messe dans les sacristies s’accorde facilement aujourd’hui, d’autant plus que la plupart des sacristies que l’on construit à présent sont de véritables chapelles.