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Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 1, 1829.djvu/113

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gomez arias.

angélique de cette jeune fille, qui plaçait toute sa félicité dans son amour, sans y admettre la moindre crainte, le moindre calcul, la moindre précaution. Ce caractère que la nature seule avait formé, séduisait son imagination ; il ne l’avait point encore rencontré parmi ses anciennes maîtresses, et il payait cette douce confiance par la plus tendre admiration.

Gómez Arias caressait ces charmantes rêveries, quand Roque, son valet, arriva soudainement de l’air d’un homme qui vient annoncer quelque nouvelle.

— Eh bien, s’écria Don Lope, que veut dire ceci, pourquoi entrez-vous sans être appelé ? Avez-vous toujours la sage intention de quitter mon service ? Et vous soumettez-vous aux conditions ?

— Non Señor, répondit Roque, d’un air d’importance ; je viens appor-