Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 1, 1829.djvu/115

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
97
gomez arias.

yeux me trompent rarement ; en vérité je n’ai aucun reproche à leur faire. Il n’y en eut jamais deux plus capables d’inspirer de la confiance, lorqu’ils distinguent de loin et à la clarté de la lune, un père, un frère, ou quelque autre trouble-fête de ce genre. On dit qu’Argus avait cent yeux, et cependant il fut trouvé en faute, tandis que moi qui n’en ai que deux…

— Ils sont quelquefois aussi négligens, interrompit Don Lope.

— Rarement, reprit Roque ; et malheureusement lorsqu’ils me trompent, j’en gémis bien cruellement : je suis un homme d’une grande délicatesse.

— Argus, observa son maître, fut puni de sa négligence, et il est juste que tu éprouves le même traitement dans les mêmes circonstances.

— Comment donc ! répliqua Roque, il fut changé en paon. Je ne sais trop en quel animal je serais changé, puis-