Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 1, 1829.djvu/173

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
155
gomez arias.

Theodora ne put continuer, ses sanglots seuls se firent entendre, et elle s’abandonna à tout l’excès de son désespoir.

La duègne s’approcha d’elle pour essayer de la consoler, ou du moins de la calmer. Comme nous l’avons vu, elle était blessée du peu de confiance que Don Manuel lui avait montrée ; dans son jugement, elle avait résolu de porter ailleurs l’utilité de ses conseils ; nous devons observer qu’elle était très obligeante de son naturel. Elle prodiguait ses bons avis avec la plus grande libéralité, et elle avait un fonds inépuisable de pieuses exclamations et de consolations au service de ses amis. Mais elle désirait par-dessus tout être consultée dans toutes les occasions. Malgré ces aimables qualités, la duègne, dans l’opinion de bien des gens, ne méritait pas de meilleur titre que celui de commère.