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gómez arias.

qu’elles t’agitent d’une manière si extraordinaire ; mais tu éprouverais quelque consolation si tu confiais ton secret au cœur de ton ami.

Le Renégat garda le silence pendant quelques minutes, puis tout-à coup, comme animé par une nouvelle résolution, il dit :

— Ton zèle et ta curiosité, Cañeri, m’ont souvent fatigué par des questions qui sont autant de coups de poignard pour mon cœur ; mais maintenant je veux te satisfaire, et je vais te dévoiler le mystère qui m’environne. Puissé-je, par ce sacrifice, acquérir le droit de me nourrir en paix des injures que l’on m’a faites et de mes souffrances.

Tous les maux qui pèsent maintenant sur la tête de l’homme qui est devant toi, Cañeri, tous les combats qu’il livre, toutes les tortures auxquelles ce cœur déchiré est en proie, n’ont eu qu’une seule cause, elles sont le résultat