Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 2, 1829.djvu/171

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
161
gómez arias.

ou un fils, dont les cendres devaient être mêlées à celles de leurs maisons.

Aguilar eut bientôt défait le reste des ennemis, et, parcourant plusieurs rues de la ville à la lueur de l’incendie, il rencontrait à chaque pas des armures brisées, des débris de bâtimens ; ou, chose mille fois plus triste ! des corps ensanglantés ; souvent même son pied heurtait un mourant, qui, encore sensible à cette dernière souffrance, poussait un faible gémissement. Là, il voyait un Maure dont les traits, dans les dernières convulsions de la mort, exprimaient une haine invincible ; plus loin il reconnaissait quelques uns de ses compagnons et des plus braves ! Hélas ! elles étaient nombreuses les victimes de ce combat ; et dans cette vaste scène de désolation, Chrétiens et Maures, naguère divisés par la haine, étaient maintenant réunis par la mort !

Quelques uns des malheureux blessés