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gómez arias.

se présentait à son imagination, contribuèrent à dissiper le nuage qui chargeait son front. Cependant cette séparation fut bien triste, il y avait quelque chose de pénible dans l’aspect d’un vieillard, d’un père malheureux, qui se trouvait exilé sur la terre, et privé du seul objet qui aurait pu l’attacher à la vie. Theodora, pendant sa courte entrevue avec Don Antonio, avait produit une vive impression sur le cœur de ce jeune homme ; il quittait avec regret les lieux où il croyait la laisser. Déjà les cris de ceux qui disaient adieu à la troupe de Don Antonio s’affaiblissaient par degré, et les tourelles et les clochers de Cadix étaient à peine visibles. Les guerriers commençaient à surmonter leur chagrin, et les larmes de regret qui se voyaient encore dans leurs yeux devenaient plus brillantes à mesure qu’il s’y mêlait des rayons d’espérance. Des sentimens de courage et de gloire