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Page:Trueba y Cosío - Gómez Arias, Tome 3, 1829.djvu/30

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gómez arias.

Peregil imita son maître, et s’étant assurés que l’abondance du repas avait rendu beaucoup de forces à leurs montures, ils partirent promptement, marchant vite pour réparer le temps perdu, et ils poursuivirent leur route vers la partie la plus sauvage et la plus déserte de cette solitude.

Don Rodrigo et son valet continuèrent à errer pendant deux jours, sans avancer beaucoup, grâces aux mauvaises dispositions de la mule et de son compagnon. Ils ressemblaient dans leur course à un Chevalier errant et à son digne écuyer, avec cette seule différence que ces derniers devaient rechercher les aventures avec empressement, tandis que Don Rodrigo désirait vivement les éviter. Le pauvre Chevalier se trouvait dans la position la plus pénible ; sa vengeance avait été satisfaite, et maintenant des sentimens plus généreux s’étaient emparés de son cœur.